Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré jeudi que la France et l’Italie » devaient » travailler ensemble sur les questions de sécurité, deux mois après une courte dispute diplomatique qui a conduit Paris à rappeler brièvement son ambassadeur.
Les relations entre les deux pays se sont rompues en février suite aux affrontements répétés avec le gouvernement populiste italien de la coalition.
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Paris a été furieux lorsque le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio a effectué une visite surprise en France le 5 février pour rencontrer un groupe de manifestants radicaux en « gilet jaune » qui ont mené des manifestations contre le président centriste français Emmanuel Macron.
« Je pense pouvoir dire que les questions de la lutte contre l’immigration clandestine ou le terrorisme ne doivent pas nous diviser….. Nous ne pouvons pas régler ces problèmes par nous-mêmes », a déclaré M. Castaner après une rencontre avec M. Salvini.
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« Quand nous parlons de la vie réelle, de choses concrètes, il n’y a pas de place pour les arguments, nous devons être d’accord », a ajouté Salvini, s’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse séparée.
Le ministre italien s’est dit désintéressé du « passé » et a souligné les points d’accord entre les deux pays, notamment sur la gestion de la frontière franco-italienne.
M. Salvini a déclaré que la France et l’Italie avaient une » position commune… sur la défense des frontières extérieures » et que la France, comme l’Italie l’avait déjà fait, était prête à fournir » des bateaux, des hommes et du matériel aux garde-côtes libyens « .
Castaner était plus vague, disant simplement que les ministres du G7 avaient accepté « de renforcer notre appui à la Libye et au Maroc par la présence des garde-côtes ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré en février qu’une « ligne a été franchie » lors de la visite de M. Di Maio sans que les autorités françaises en soient informées.
Les analystes et diplomates ayant déclaré que les relations étaient affectées par les perspectives fondamentalement différentes de Macron, un centriste proeuropéen et le gouvernement eurosceptique à Rome.
La dernière fois que Paris a rappelé son ambassadeur à Rome était pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’Italie sous la direction du dirigeant Benito Mussolini a envahi la France en 1940.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 : Etats-Unis, Italie, France, Canada, Allemagne, Grande-Bretagne et Japon, doivent se rencontrer vendredi et samedi dans la station balnéaire de Dinard, dans le nord de la France.